Ce n’est pas juste un jeu de mots facile : les 9 000 poules de Vanessa Liot sont perchées, au sens littéral du terme. Et pour cause, cet élevage d’Argentré-du-Plessis, commune de 4 500 habitants en Ille-et-Vilaine, respecte scrupuleusement le cahier des charges de la coopérative C’est qui le patron (CQLP). Des perchoirs sont donc installés dans l’immense hangar où, règlement oblige, il ne doit pas y avoir plus de six poules par mètre carré. Dans l’espace de 3,5 hectares où elles passent la journée quand la grippe aviaire ne les contraint pas au confinement, les directives de CQLP ne laissent rien au hasard : leur parc doit être «arboré». 200 noyers ont donc été plantés. Enfin, leur alimentation est surveillée de près. Interdiction d’ajouter du paprika ou des colorants de synthèse afin d’obtenir un jaune d’œuf encore plus jaune. En revanche, l’adjonction de lin, riche en oméga 3, est obligatoire dans la ration journalière de céréales, qui doivent obligatoirement provenir de France. Le soja doit être sans OGM et des bacs de luzerne doivent être disposés en permanence à proximité des volatiles.
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Des obligations qui pèsent sur le prix de revient de chaque œuf. Mais Vanessa Liot a fait sienne la maxime qui veut qu’une poule, «ça pond avec son bec», la nutrition étant tout sauf une question secondaire. «Mes poules, je les kiffe», confie l’éleveuse, qui a racheté il y a tout juste trois mois cette exploitation,