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Valdunes, le dernier fabricant de roues de train français, sera-t-il sauvé ?

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Le tribunal de commerce de Lille Métropole examine ce mercredi 28 février l’offre de reprise de MG Valdunes par Europlasma, qui projette de décarboner la production au prix d’importantes coupes dans les effectifs. La décision a été mise en délibéré au 20 mars.
Mobilisation des salariés de Valdunes à Valenciennes, le 10 mars 2022. (Hugo Clarence Janody/ Hans Lucas pour Libération)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 28 février 2024 à 6h00
(mis à jour le 28 février 2024 à 11h02)

A offre inespérée, on n’offre pas mine dépitée. MG Valdunes, le dernier constructeur de roues ferroviaires français, devrait échapper à sa mort annoncée, au prix d’une casse sociale importante. Ce mercredi 28 février matin, le tribunal de commerce de Lille Métropole examine le sérieux du projet de reprise porté par Europlasma, expert en dépollution, dont le siège est en Gironde, qui souhaite se diversifier. Avantage : il reprend les deux sites de Valdunes – la forge de Leffrinckoucke dans le Dunkerquois et les ateliers d’usinage et de finition à Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes. Inconvénient : il doit rassurer sur sa solidité financière. Europlasma a tardé à concrétiser des investissements promis aux forges de Tarbes, autre entreprise au bord de la faillite qu’il a repris en 2021. A Bercy, on l’affirme, «c’est important de séparer les deux dossiers. On n’a pas de raisons de croire qu’ils ne vont pas tenir leur engagement, au contraire».

Les investissements nécessaires pour remettre Valdunes sur le chemin de la rentabilité ont été estimés à 35 millions d’euros (30 millions pour les investissements et 5 millions pour le fonds de roulement). 15 millions seront apportés par Europlasma, 15 millions par l’Etat, sous forme d’avances remboursables. Les collectivit