Compiègne est confiné. Aucun doute en ce mardi matin : les rues sont vides et les magasins restent presque tous fermés, alors qu’une des nombreuses églises de la ville sonne 10 heures. Presque tous, car les autorisations d’ouverture se sont multipliées pour ce troisième confinement, en vigueur depuis le samedi 20 mars. Fleuriste, cordonnier ou magasin de linge de maison peuvent continuer de recevoir en boutique. Et surtout, exception locale, tous les commerces ont été autorisés par arrêté municipal à vendre sur le trottoir. Pourtant, les portants et tréteaux sont rares dans les rues du centre-ville.
Philippe Marini, le maire LR de Compiègne, écoutait RTL vendredi 19 mars, le lendemain de l’annonce du reconfinement de l’Oise et de 15 autres départements à cause de la flambée du Covid-19. «J’ai entendu Gabriel Attal dire que tout ce qu’on peut faire dehors, on le fait dehors. Je l’ai pris au mot et j’ai immédiatement décidé de prendre un arrêté pour autoriser les commerces qui ne peuvent ouvrir à poursuivre leur activité dehors», raconte Philippe Marini. Il poste sa décision sur son compte Facebook et, dès le samedi 20 mars, plusieurs enseignes se délocalisent sur le trottoir.
Conflit législatif
C’est le cas des deux boutiques attenantes de Sandra et Laurent, qui vendent des vêtements et des bijoux dans le