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Le Libé des solutions spécial 8 mars

Violences conjugales : l’accès à un compte bancaire, «c’est le début d’un dénouement pour toutes les autres démarches»

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Journée internationale des droits des femmesdossier
Dans l’Essonne, l’association Léa Solidarité Femmes accompagne des victimes de violences conjugales dans l’ouverture d’un compte en banque, étape essentielle vers l’autonomie pour échapper à l’emprise d’un compagnon abusif.
Dans les locaux de l'association Léa, à Montgeron, le 4 mars. Des psychologues, assistantes sociales et salariées de l'association sont là pour aider les femmes victimes de violences. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 7 mars 2025 à 19h11

Cet article est publié dans le cadre du «Libé des solutions spécial 8 mars», à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque samedi 8 et dimanche 9 mars.

Quand Fatiha a quitté sa maison et son mari, elle a porté plainte pour violences conjugales et pris rendez-vous dans deux agences bancaires. Le premier avec la conseillère du couple afin d’accéder à leur compte joint : comme «c’était lui qui gérait tout», elle n’avait aucun code pour y accéder. «Mais c’était trop tard. Il avait transféré les 2 800 euros ailleurs, il n’y avait plus rien sur le compte joint.» L’autre rendez-vous, pour créer son propre compte dans une autre agence, celle que lui avait recommandée Clémence, conseillère en économie sociale et familiale chez Léa Solidarité Femmes, une association qui accompagne les victimes de violences conjugales. Six ans plus tard, Fatiha n’en a pas fini avec les épreuves, mais on l’entend sourire au téléphone à l’évocation de cette «conseillère très sympa» qu’elle a gardée, qui se m