L’«affaire» secoue dans les couloirs de la compagnie et tout autant, sinon plus, dans les cockpits et les cabines des avions d’Air France. Mais l’enquête menée par Radio France sur des violences sexistes et sexuelles dénoncées par de nombreuses salariées a aussi résonné jusque dans les bureaux du Premier ministre, François Bayrou. «Matignon est agacé par cette histoire», confie à Libération un commandant de bord qui cumule décennies d’expérience et entrées dans les allées du pouvoir. Au point que la direction d’Air France est convoquée au ministère des Transports pour s’expliquer la semaine prochaine. Le cabinet du ministre est toutefois peu loquace sur la date de cette rencontre et ce qu’en attendent les représentants de l’Etat. Quoi qu’il en soit, la conjonction entre ces révélations et le dossier des violences et des agressions sexuelles de l’école de Bétharram, qui met le Premier ministre sous pression, n’est sans doute pas étrangère à l’énervement dans son entourage.
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Au sein de la compagnie, un mouvement semble se dégager pour dénoncer ce que Coline Brou, déléguée de l’organisation SNPNC-FO, qualifie d’«omerta». «Il y a des personnes qui commence