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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

Vol au-dessus du nid de coucou de Davos

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Le festival annuel des grands patrons et des milliardaires se tient cette semaine dans la station suisse des Grisons. Ce petit monde semble toujours aveugle à la catastrophe climatique et à sa propre fin. «Libération» lui recommande la lecture de l’essai sur «le capitalisme de la finitude» d’Arnaud Orain.
Donald Trump au 50e Forum économique mondial, à Davos (Suisse), le 22 janvier 2020. (Jonathan Ernst/Reuters)
publié le 19 janvier 2025 à 17h09

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Le monde tel qu’on le connaissait depuis la révolution industrielle est en fin de course. Asphyxiée par le carbone, la planète est balayée par des événements météo extrêmes et des incendies géants annonciateurs de la catastrophe climatique. Les inégalités n’ont jamais été aussi criantes : selon Oxfam, la richesse d’une poignée de Crésus a encore enflé de 2000 milliards de dollars en 2024, soit 5,7 milliards par jour, quand plus de 700 millions d’êtres humains vivaient dans l’extrême pauvreté avec moins de 2 dollars au quotidien. Des ruines de Gaza aux plaines dévastées d’Ukraine, on s’entretue à grand renfort de drones tueurs et de bombardemen