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Libération
Décryptage

Prix de l’électricité : quatre questions sur la hausse de la facture

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Même si les tarifs sur les marchés ont pratiquement été divisés par trois en un an, les Français vont payer près de 10 % de plus leur mégawattheure au 1er février. La raison : le retour à la quasi-normale de la fiscalité en la matière. Bercy se défend de se refaire sur le dos des consommateurs.
Un bâtiment EDF à Vaulx-en-Velin, en octobre 2023. (Romain Doucelin/Hans Lucas. AFP)
par Jean-Christophe Féraud, chroniqueur économique
publié le 22 janvier 2024 à 18h20

Cette fois Bruno Le Maire n’a pas osé le col roulé noir pour annoncer aux Français que la Fée électricité allait leur coûter encore plus cher. En septembre 2022, alors que les prix de l’énergie s’envolaient vers des sommets inédits dans le sillage de la guerre en Ukraine, le ministre de l’Economie avait promis de porter des pulls pour «faire des économies d’énergie», suscitant des réactions ironiques. Dimanche soir, au 20 heures de TF1, c’est plus classiquement en complet veston-cravate que le patron de Bercy, qui a récupéré en direct le portefeuille de l’énergie à la faveur du remaniement ministériel, a détaillé la douloureuse pour les consommateurs : à compter du 1er février, la facture électrique augmentera d’un peu moins de 10 % pour tout le monde. Pas vraiment une surprise depuis qu’Emmanuel Macron avait confirmé lors de sa récente conférence de presse télévisée que le prix de l’électricité allait «revenir dans la norme». «C’est une décision difficile, mais c’est une décision nécessaire pour garantir notre capacité d’investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et pu