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Libération
Interview

Internet. Laurent Fabius prône l'instauration d'un forfait de connexion. «100 F pour cent heures par mois».

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publié le 8 janvier 1999 à 23h28

En suivant le mot d'ordre de la grève du 13 décembre dernier,

«l'Internet moins cher», et en laissant leurs ordinateurs éteints toute une journée, les internautes «boycotteurs» visaient à protester contre les notes de téléphone plombées par une tarification peu adaptée à l'Internet, où l'heure de navigation se retrouve facturée entre 8,72 F et 16,70 F selon les plages horaires. A l'heure où ces mêmes associations d'utilisateurs comptent renouveler le boycottage le 17 janvier, il est au moins une personne qui les a entendues: le président de l'Assemblée nationale.

Le 4 décembre, lors d'un colloque sur l'administration électronique, Laurent Fabius plaidait déjà pour une baisse des tarifs, afin d'«éviter que l'accès à l'Internet soit réservé aux ménages les plus aisés». Le 16, à l'occasion de l'inauguration à l'Assemblée nationale d'un site web, il évoquait l'exemple de l'Italie, où les parlementaires ont voté en novembre un forfait très avantageux pour l'accès au Net. Fanfaronnade? Rencontré mardi dans les murs de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius persiste et se dit favorable à l'instauration d'un forfait ultracompétitif à destination des internautes. Mieux: il rappelle que les députés peuvent imposer la mise en place d'un tel forfait si une solution à l'amiable n'est pas trouvée entre France Télécom, l'Autorité de régula-tion des télécommunicationss (l'ART, le gendarme du secteur qui veille à la libre concurrence) et l'Etat, actionnaire majoritaire de l'opérateur. Trois ac