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Libération

2e round. Les internautes réclament toujours la baisse des tarifs de connexion. Nouvelle grève du Net le 31 janvier.

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publié le 29 janvier 1999 à 23h21

Les associations d'internautes à l'origine du boycottage de

l'Internet du 13 décembre dernier (Libération du 11 décembre) ont décidé de remettre ça, dimanche, en appelant une nouvelle fois à bouder le réseau pendant 24 heures. Elles réclament toujours des tarifs de connexion plus avantageux, notamment la création d'un «forfait Internet» ramenant l'heure de navigation à moins de 1 franc (contre 16,70 francs en tarif normal). Malgré la faible mobilisation de décembre (10% de boycotteurs, selon France Télécom), il s'agit de battre le fer tant qu'il est chaud. Car les déclarations de bonnes intentions se sont multipliées après ce mouvement de mauvaise humeur. Des députés libéraux au Premier ministre, en passant par le président de l'Assemblée nationale, les politiques ont plaidé à tour de rôle pour une démocratisation de l'Internet par un moindre coût. On peut alors se demander ce qui freine une baisse que tout le monde appelle de ses voeux. Tout bonnement le respect de la concurrence. France Télécom, qui serait «ravie de baisser les tarifs» selon son PDG, Michel Bon, est en situation de monopole sur la boucle locale. L'opérateur ne peut dès lors fixer les tarifs à sa guise et déplore que ses efforts soient régulièrement retoqués par l'ART (Autorité de régulation des télécommunications, gendarme du secteur, ndlr). C'est pourquoi le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, a demandé à l'Autorité d'«engager une réflexion avec tous les acteurs concernés en vue d'améliorer le