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Libération

Internet: les Américains craignent une hausse des tarifs.

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publié le 5 mars 1999 à 0h01

L'internaute américain a bien de la chance: ses connexions au réseau

­ tout comme ses appels téléphoniques locaux ­ ne sont pas facturées à la durée, mais au forfait. Pas d'angoisse du chronomètre donc, ce qui explique en partie le fort développement de l'Internet aux Etats-Unis. Mais les choses pourraient changer: la semaine dernière, le régulateur américain des télécoms, la FCC (Federal Communication Commission), a donné raison aux compagnies téléphoniques locales, qui demandaient que les connexions Internet soient considérées comme des communications «longue distance». Lesquelles sont tarifées à la durée, en tout cas pour la voix. La FCC affirme pourtant mordicus que rien ne changera pour l'internaute américain, l'unique objet de sa décision étant de clarifier les relations financières entre les opérateurs téléphoniques (ces derniers se repassent les uns aux autres leurs trafics Internet, avec des mécanismes de reversement jugés déséquilibrés par les Baby Bells, principaux acteurs du téléphone local). Ce discours n'a pas convaincu les associations américaines de consommateurs qui craignent de voir les factures Internet grimper d'une façon ou d'une autre.

En France, le principe d'un forfait illimité reste exclu. Pour Pierre-Alain Jeanneney, directeur général de l'ART (Autorité de régulation des télécoms), «c'est un système impossible, tant d'un point de vue technique qu'économique, qui aboutirait à une mauvaise gestion des ressources téléphoniques. Un système économiquement