L 'Ecole réticulaire, c'est le nom légèrement pompeux (réticulaire
est l'adjectif formé à partir de «réseau») d'un projet pédagogique de la région de Grasse (Alpes-Maritimes). Une dizaine d'écoles primaires, parfois en lien avec des écoles du Luxembourg, d'Angleterre, de Finlande et d'Italie, expérimentent le travail à distance, via les réseaux informatiques et l'Internet. Objectifs: lutter contre la désertification de ces classes, souvent situées en milieu rural et isolées, tout en apprenant aux enfants à utiliser les moyens de communication modernes. Interview de Jean-Pierre Rouby, inspecteur de l'Education nationale et responsable du projet.
A quoi sert le travail scolaire avec les réseaux informatiques?
Le premier avantage pédagogique, c'est bien sûr l'utilisation des nouvelles technologies de communication. Mais c'est surtout, pour les élèves, de travailler en coopération, sur des dossiers ou des exposés. Les travaux se font entre écoles différentes, parfois dans des pays éloignés, ou entre classes différentes d'une même école. Les enfants ne sont plus seuls, et ça marche très bien, surtout dans les classes isolées.
Cela a-t-il une influence sur la qualité du travail lui-même?
Les enfants sentent qu'ils ne travaillent pas gratuitement, qu'ils ont des lecteurs. Un travail classique est exposé au fond de la classe, puis il y pourrit. Le même travail mis en ligne reste dans un dossier, consultable, et même modifiable. Les enfants ont des retours de lecteurs, d'internautes de