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Libération

A Lyon, une expo qui dresse l'oreille techno. Des oeuvres musicales qui font la part belle à la participation.

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publié le 26 mars 1999 à 0h17

Lyon, envoyée spéciale.

Gueules de bois s'abstenir! La visite de l'exposition «Musiques en scène», au musée d'Art contemporain de Lyon, est un véritable cauchemar pour toute paire d'oreilles normalement constituée. Même si les cloisons en contreplaqué malodorant tentent (plutôt mal que bien) d'isoler les sons, bruitages et ondes saturées diffusées par 17 installations. Cette réserve (de taille) mise à part, «Musiques en scène» constitue une grande première: aucun grand musée n'avait fait jusque-là une telle place à des oeuvres participatives intégrant naturellement les technologies. Le numérique et les recherches informatiques n'y sont pas présentés en tant que techniques, mais en tant que supports artistiques. En 1997, le même musée tentait une incursion discutable sur la Toile, avec Version originale, un projet de sites web d'artistes: le visiteur n'avait d'autre accès aux oeuvres qu'à travers le pauvre écran d'un ordinateur. Aujourd'hui, il peut découvrir des oeuvres hybrides et spectaculaires: leJuke-Box de Jérôme Joy, «To touch», l'installation de la Canadienne Janet Cardiff ­ une table de bois usé qu'on touche pour déclencher des voix et des sons préenregistrés ­, The Edison Effect, les sculptures sonores de Paul DeMarinis qui fait chanter les poissons rouges à l'aide de rayons laser et d'ordinateurs, A Soa(pOp)era for Laptops, sitcom pour ordinateurs portables de Peter Sinclair et G.H. Hovagimyan où quatre portables montés sur des voitures audioguidées dialoguent, cha