«Satisfait ou remboursé», la formule a vécu. La Fnac ne sait pas
comment annoncer la nouvelle à ses clients, mais la décision a été prise cette semaine. On ne peut plus «emprunter» CD-Rom et CD audio le vendredi soir pour les rapporter le lundi matin, après les avoir testés le week-end. «On a eu des chariots entiers de retour de CD-Rom à Noël», confie un vendeur du magasin de la rue de Rennes à Paris. «On a même vu un type en rapporter pour l'équivalent de 7 000 francs! On a refusé de les reprendre. On lui a juste permis d'en échanger trois.» Coïncidence, c'est à Noël aussi que les ventes de graveurs de CD-Rom ont explosé. Les plus acharnés à réclamer la fin des reprises ont été les vendeurs. Une fois sur deux, quand les clients rendaient leurs CD, les employés flairaient l'arnaque. Pas gênés du tout, les pirates faisaient provision de titres en même temps que de CD-Rom vierges. «On le découvrait en général sur le ticket de caisse, quand ils rendaient les jeux.» Alors que la Fnac avait mis en place cette facilité pour inciter ses clients à découvrir des titres peu soutenus par la promotion, les «emprunteurs» se focalisaient sur les «top ten». Sur 100 CD-Rom vendus, «10 à 15, selon Thierry Jarland, responsable des produits software à la Fnac, étaient rapportés quelques jours plus tard.»
Les éditeurs ne sont pas fâchés par cette mesure. Le distributeur était en butte sinon à des procès pour complicité de contrefaçon, du moins à des remarques acerbes. Mais le plus dur reste à f