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Libération

Clic-clac. La technologie numérique transforme le travail des photoreporters. Prises de vue sans prise de tête.

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publié le 16 avril 1999 à 0h48

Dans la grande course à l'information photographique, et la

concurrence sans fin que se livrent les agences de presse, c'est un témoignage qui vaut son pesant de satisfaction. «Auparavant, pour une mission comme celle que j'effectue aujourd'hui en Albanie, je devais emporter une centaine de pellicules, des produits chimiques pour le développement, une valise-laboratoire. Il fallait trouver de l'eau, de l'électricité, apporter la sécheuse pour les films" Je me souviens par exemple d'un reportage au Zaïre ­ des histoires de réfugiés, là aussi. J'avais débarqué avec près de cent kilos de matériel, deux chariots pleins. Aujourd'hui, je me déplace avec à peine vingt kilos de matériel photo.» Pour Thomas Coex, photographe à l'Agence France Presse (AFP), tout cela est désormais terminé puisqu'il s'est converti au numérique. Miracle des nouvelles technologies, le jeune homme, employé par l'AFP depuis six ans, a vu sa vie de reporter par monts et par vaux se transformer. Contacté par téléphone à Tirana en Albanie, où il couvre depuis le 2 avril la guerre au Kosovo, Thomas Coex constate que l'apparition du tout-numérique lui offre un confort plus grand dans les prises de vue, tout en permettant également des gains de temps importants dans le développement et la transmission des images. Il est ainsi parti suivre la guerre avec deux gros boîtiers, fournis par l'agence, à «80 000 F pièce», reconnaît-il. Donc, pour l'instant, réservés aux professionnels. La différence avec les appareils