Un homme ondule, debout sur un large tapis, et agite les mains en
tous sens. Sur le grand écran face à lui, des balles en images de synthèse réagissent à ces gesticulations, tout comme si le joueur jonglait à distance. Quelques secondes de retard dans cet exercice? Une sorte de frite avec des yeux et une casquette de rapper apparaît sur l'écran et tance le jongleur malhabile: «On se remue, devant!» Le tout sous les regards fascinés d'une brochette de jeunes adolescents en visite à l'Exploradome, l'espace multimédia du Jardin d'acclimatation de Paris, où la «Magic Station» est en démonstration. Au programme: surtout des jeux, comme cette simulation de jonglage en solo, mais aussi un ballet à deux sur fond de Beau Danube Bleu.
«Il faut rendre l'outil informatique vivant», explique Gilles Munier, l'un des fondateurs de City Média, la petite boîte française qui commercialise cet engin. Avec la Magic Station, ordinateur public, on dédramatise, poursuit-il. «L'utilisateur bouge et dialogue avec un personnage sur l'écran.» Point de souris, aucun clavier, exit les fenêtres sur l'écran, pas plus de capteur donnant à l'utilisateur un look d'adepte du SM: une caméra surplombe un tapis de 4 mètres sur 4, et repère les mouvements des mains du ou des visiteurs. C'est l'image de ces mains, moulinée par un ordinateur et projetée sur l'écran, qui fait office de pointeur de souris.
Pour guider l'utilisateur à chaque instant, la frite amicale qui répond au nom de «Magic» parle et entend. Aucune s