La société américaine Network Solutions Inc (NSI) fait aujourd'hui
l'objet d'une enquête du département de la Justice sur d'éventuelles pratiques antitrust. La nouvelle est brute. Mais pas surprenante. Elle concerne en tout cas une firme qui, depuis 1993, et grâce à un contrat passé avec le gouvernement américain, détenait le monopole de l'enregistrement des noms de domaine des adresses Internet se terminant par .com, .net et autre .org. Détenait parce que, au fur et à mesure que le Réseau se développait, des protestations se sont élevées. Les Européens toléraient mal que l'attribution des noms de domaine, notamment ceux se terminant par .com (les plus prisés) relève exclusivement d'une entreprise américaine.
Charge avait donc été donnée à l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une entité américaine de droit privé, à but non lucratif, de trouver des concurrents à NSI, de les sélectionner puis de les autoriser à enregistrer les noms de domaine en .com, .net, ou .org. Après des mois de discussions, cinq sociétés ont été distinguées, dont France Télécom. Le 24 juin, une trentaine d'autres, déjà sélectionnées, s'y mettront à leur tour. Petit tour de table.
Un compromis transitoire Par Géraldine Capdebosc vice-présidente de l'Icann.
«Les discussions ont commencé en décembre dernier et elles ne sont pas complètement terminées. En gros, la préoccupation était de faire évoluer une situation de monopole vers une situation de concurrence, mais sans provoquer ni ru