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Libération

Fifi: première. La sélection du premier Festival international du film de l'Internet pèche par le manque d'imagination et par la faiblesse des scénarios.

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publié le 14 mai 1999 à 0h59

Le premier Festival international du film de l'Internet (Fifi) ne

manque pas de flashes. Rien à voir pourtant avec ceux qui éblouissent les stars à Cannes: flash, c'est le nom du format de création largement utilisé pour les animations sur le Web. En effet, des seize «oeuvres» sélectionnées pour cette première, seuls le format et la durée (entre deux et douze minutes) pourraient servir de point commun, tant la production est variée, inégale et, pour tout dire, décevante. «Nous entendons par film de l'Internet toute oeuvre visuelle et scénarisée, quelle que soit la technologie de création, de diffusion ou de visionnage utilisée, possédant une adresse URL», annoncent les organisateurs, Vincent Thomas et Mehdi Benjemia, deux Franco-Canadiens rompus aux nouvelles technologies.

Hier à Cannes, le créateur du site Ecran noir («le cinézine de vos nuits blanches», 130 000 visiteurs par mois), et le gérant de Little Market (festival et marché du court métrage) ont voulu voler la vedette aux stars de cinéma lors d'une visioconférence de présentation du Fifi. Certains d'avoir «deux à quatre ans d'avance sur l'explosion du marché», ils veulent soutenir la création de films réalisés spécialement pour l'Internet en la rendant «visible», et favoriser l'émergence d'une industrie et d'un métier.

Les 83 inscriptions ­ la moitié de France, le reste venant aussi bien des Etats-Unis, du Canada que de Corée ­ ont été surtout collectives, «des groupes d'artistes, des boîtes, des graphistes-programme