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Libération

Will Wright, créateur du cultissime «SimCity», travaille sur un nouveau jeu vidéo qui simulera"" la vie quotidienne. Le maître du faux-semblant.

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publié le 9 juillet 1999 à 23h47

Walnut Creek, envoyé spécial.

Cet homme est un simulateur. Emballé dans un jean qui pendouille, Will Wright, 39 ans, se fait tout d'abord passer pour un informaticien mal dégrossi. C'est une feinte: ce maigrichon à grosses lunettes est l'auteur du jeu vidéo culte SimCity, un logiciel de gestion de ville qui a transformé sept millions de personnes en maires, bâtisseurs de cités et planificateurs urbains. Un passionné de modèles informatiques, véritable inventeur d'un genre à part entière du jeu vidéo: la simulation, domaine jusqu'alors réservé aux scientifiques sérieux.

Les choix quotidiens. Sa dernière obsession? La vie de tous les jours, qu'il voit comme «une sorte de jeu de stratégie où on passe son temps à faire des choix. Que faire ce soir? Qui épouser?» Le mur de son bureau, à Walnut Creek, au nord de San Francisco, est orné du poster d'un couple en images de synthèse qui se roule des galoches. Une illustration tirée de son dernier projet: The Sims, une «simulation de la vie quotidienne», où le joueur guide une famille de une à huit personnes dans les embrouilles du réel. Fini les buildings, les feux rouges et les plans d'électrification, Will Wright s'est attaqué aux problèmes de plomberie, au choix du papier peint et à la drague de voisinage. The Sims est attendu pour Noël prochain et sa seule annonce a provoqué l'apparition de dizaines de sites sur le Web. En Géorgie, enfant, le créateur de SimCity montre déjà des dispositions. Il bricole des maquettes, bidouille des