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Libération

Futurs. L'homme connecté. Voici venue l'ère des ordinateurs minuscules, intimes et reliés à des sites web. Nous les porterons comme des lunettes ou des vêtements. Le slip qui réagit.

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publié le 17 septembre 1999 à 0h44

Quand Steve Mann quitte son bureau, il met ses grosses lunettes et

passe au supermarché. Une caméra, fixée dans la monture, est reliée à un tout petit ordinateur glissé dans sa poche, et le tout est connecté par radio à son labo. Les images filmées par la caméra sont ainsi transmises à son site web, et sa femme peut donc regarder les fruits et les légumes et lui demander (par un e-mail qui s'affiche sur les verres de ses lunettes) d'acheter des courgettes ou des brocolis en fonction de ce qu'elle aura repéré dans les rayons. Bientôt, ce sera encore mieux, assure-t-il: il suffira qu'il passe devant le rayon «lait» pour que s'affiche sur ses lunettes le message: «deux litres pour ce soir» ou qu'il entre dans sa banque pour qu'apparaisse: «n'oublie pas de prendre du liquide pour la semaine». Steve Mann, professeur d'informatique à l'université de Toronto (Canada), a inventé le concept de wearable computer, l'ordinateur à porter ou ordinateur habillable, ce que certains appellent encore «cybernétique personnelle». Postulat de départ: «On entre dans une ère où la technologie informatique va être inextricablement liée à l'homme, d'une manière de plus en plus quotidienne, immédiate et in- time.» Ce dont on a besoin, affirme-t-il, c'est d'objets qui puissent être portés en permanence, qui soient toujours allumés, toujours accessibles, sensibles à l'environnement et jamais dérangeants. Bref, des objets intelligents qu'on porterait comme des lunettes ou des vêtements.

Des ordinateurs h