Menu
Libération

Moi Jeux. Justes noces.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 septembre 1999 à 0h44

Le lancement le mois prochain de la Dreamcast, console de jeux

produite par le Nippon Sega, auquel on doit quelques-uns des plus célèbres mythes fondateurs de la culture du jeu vidéo , amorce une nouvelle étape pour l'industrie vidéo ludique. Sega est en effet le premier constructeur à prendre le virage technologique vers lequel tous les autres convergent: la compatibilité avec le Web, qui ouvre la possibilité de connecter une console domestique à d'autres via l'Internet et d'ainsi jouer en réseau, mais aussi de charger des jeux, de les augmenter d'add on (1), d'éventuellement les débugger, et d'avoir par ailleurs accès à tout un tas de services électroniques divers à partir du portail Sega sur lequel le joueur en ligne atterrit automatiquement.

Avec sa PlayStation 2, dont le lancement au Japon vient d'être repoussé à mars 2000, Sony surenchérit: non seulement la connexion Internet, mais encore un port USB et enfin une interface développée en langage Linux, c'est-à-dire notablement plus ouverte que celle prônée par Microsoft, fournisseur de logiciels pour la Dreamcast. Bon dernier mais disposant du colossal trésor de guerre que sa GameBoy et ses Pokémons lui rapportent, Nintendo annonce pour la fin de l'an prochain une console Dolphin elle aussi très électro-éclectique. A cette occasion, le constructeur qui a inventé le format cartouche abdiquera à son tour en faveur du CD imposé par Sony.

On ne peut que se féliciter de cette concorde soudaine vers des objectifs à la fois proch