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Libération

Moi Jeux. Rock' Play.

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publié le 24 septembre 1999 à 0h51

Produit impur par nature, le jeu vidéo puise ses ressources dans des

arts et techniques très divers. Le premier modèle culturel vers lequel l'industrie vidéoludique s'est tournée, ce fut le cinéma, dont d'innombrables codes furent transbordés vers le jeu vidéo: scénarios, héros, effets de mise en scène, «boutons caméra», génériques, etc., sans parler des jeux directement inspirés de films (Mission impossible, Jurassic Park") ni des jeux conçus comme des films d'action et produits par des stars du box-office (tel Apocalypse de et «avec» Bruce Willis). Vint ensuite une tendance musicale: une série de jeux dont le thème était la danse ou la musique (Parapa the Rapper, Depth, Bust a Groove"). Jusqu'ici pourtant, les musiciens n'avaient investi le jeu vidéo que par la bande" originale: voilà quelques saisons que les compositions exclusives figurent parmi les arguments de vente de jeux aussi célèbres que Duke Nukem (dans ses dernières versions Play et N64), South Park (avec les signatures de Rick Rubin et d'Isaach Hayes) ou même, dans un registre classique, Outcast. Dans le même esprit, Wip3out, une course de bolides, par ailleurs hit de cette rentrée, aligne le casting musical le plus hype du moment: Chemical Brothers, Propellerheads, Orbital, etc. Désormais, les rockers prennent directement les paddles en main: trois jeux sont annoncés où figurent les modélisations de Bowie, Kiss et Wu-Tang Clan.

David Bowie ne s'intéresse pas aux nouvelles technologies depuis la dernière pluie