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FUTURS. Pourra-t-on encore l'appeler téléphone? Le mobile qu'on s'arrache aujourd'hui sera bientôt ringard. Car arrivent les «polyvalents»: accès au Net, vidéo, console de jeux et"" téléphonie.

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publié le 15 octobre 1999 à 1h12

Wap, Wap, Wap. Ils n'ont plus que ce mot à la bouche quand ils

parlent du mobile du futur. Les fabricants de téléphone jappent, et nous avec. Car le Wap (1), c'est la norme qui va faciliter l'accès à l'Internet du téléphone. Déjà, les premiers appareils équipés arrivent sur le marché. Ils préfigurent cette «troisième génération» que tous les constructeurs annoncent et qui, disent-ils, va donner un bon gros coup de vieux aux mobiles d'aujourd'hui. D'ailleurs, on ne sait même pas si l'on pourra continuer à les appeler «téléphones». Car ce petit instrument qui couine dans les poches servira à tellement d'usages que sa fonction basique, le coup de fil, sera la moindre de ses qualités.

A entendre les fabricants, ce sera une «baguette magique» (Motorola), «une extension naturelle de votre bras» (Nokia). Un objet d'une polyvalence telle qu'elle paraît inconcevable aujourd'hui. Et pourtant, il ne s'agit plus de science-fiction. Tous les ingrédients de ce futur cocktail sont déjà là. Le Wap certes, mais aussi le GPRS (2), cette autre norme qu'on n'est plus censé ignorer si on s'intéresse au futur du mobile. C'est elle qui va permettre d'accélérer le débit et donc la qualité des transmissions (images comprises), sans laquelle le surf sur le Web ressemble à une vague balade en Minitel. Certains mobiles en seront équipés dès l'an prochain. Comme d'autres le seront de Bluetooth. Là non plus, pas question de ne pas savoir ce qu'est cette «dent bleue». Cette semaine, au salon de Genève, où