Elle est donc enfin là, disponible depuis hier chez tous les bons
receleurs de l'Hexagone, pour 1690 F: la Dreamcast, dernière petite merveille du nippon Sega et première console de jeux dite de la nouvelle génération, celle des 128 bits. Car le monde des jeux vidéo est ainsi fait qu'il progresse au rythme de sa loi de Moore (1) à lui, sous l'effet de laquelle on est passé sans répit des consoles 16 bits du type SuperNes, aux bécanes 32 bits façon Playstation, puis aux 64 bits de l'ultime Nintendo. Après quelques délais devenus banals dans cette industrie où l'on s'intoxique à l'effet d'annonce et autres oukases stratégiques, la Dreamcast est donc offerte à notre concupiscence consumériste, et le simple fait qu'elle soit désormais la console la plus musclée, la plus éclectique et la plus high-tech du marché la rend désirable. Comme elle est par ailleurs plutôt bien roulée, que son design compact et trapu nous change de la routine et que sa très grosse manette, passé l'intimidation naturelle, s'avère d'une ergonomie idéale, il est très tentant, à quelques encablures de Noël, de l'inscrire en tête de liste des cadeaux que l'on se ferait volontiers.
On sait pourtant que sans jeux dignes de la nourrir, une console n'est qu'un ventre idiot et que l'intérêt, donc le succès, de la machine dépend de la quantité et de la qualité des jeux qu'elle fera tourner. Si la quantité n'est pas encore au rendez-vous, deux jeux mis en vente le même jour que la Dreamcast font avantageusement mousse