C'est l'histoire de l'arroseur arrosé. A force de compliquer leurs
grilles tarifaires, d'embrouiller le consommateur sous une avalanche de formules, les opérateurs de téléphone ont suscité une nouvelle race de sites qui les oblige aujourd'hui à plus de transparence. Celui qui se perd dans la jungle des crédits-temps, des «pas» de facturation, des heures à plein, demi, ou trois quarts de tarifs, des «Primaliste», ou des «bonus-temps du dimanche», a tout intérêt à consulter www.budgetelecom.com. Un bijou de site qui démêle l'écheveau des tarifs pour extraire les meilleures offres téléphoniques du marché. La démarche est simplissime: on tape la durée de l'appel, la distance, l'heure et le jour, le poste depuis lequel on téléphone (mobile, cabine ou poste personnel à fil), et" les prix s'alignent, opérateur par opérateur. Exemple: pour un appel le vendredi après-midi de vingt minutes à l'autre bout de la France, AXS (6,60 F) est imbattable, très loin devant France Télécom (20 F l'appel!).
La start-up de Montpellier fondatrice du site n'a pas ménagé ses efforts. «Au début, les opérateurs de téléphone nous regardaient de travers. Beaucoup faisaient du reroutage, c'est-à-dire s'appuyaient sur le réseau de France Télécom pour acheminer les appels sur une plate-forme à l'étranger. Et ils cachaient une partie des coûts.» Aujourd'hui, le marché s'est assaini et Budgetelecom s'en attribue pour partie le mérite. Ainsi le crédit-temps, cette taxe qui tombe quelle que soit la durée de la