Surfer: glisser à toute allure sur la crête d'une lame. Appliqué au
Web, le vocable, vu la lenteur de l'affichage des pages, est ridicule. L'irruption dans quelques jours de l'ADSL (asymmetric digital subscriber line) justifiera-t-elle enfin la métaphore sportive?
Le 3 novembre, trois fournisseurs d'accès à l'Internet Club-Internet, Wanadoo et WorldNet vont commercialiser leurs forfaits. Les internautes auront donc, avec l'ADSL, l'embarras du choix! Dans un premier temps, le service ne sera accessible qu'aux résidents de six arrondissements parisiens (du Ier au VIe) et de trois villes de banlieue, Neuilly-sur-Seine, Vanves et Issy-Les-Moulineaux. France Télécom, qui équipe à toute vitesse ses centraux téléphoniques de la technologie ADSL, promet qu'à la fin de l'an 2000, tout Paris sera accessible et, fin 2001, 250 autres villes.
L'ADSL est une invention française astucieuse. Elle exploite la capacité des lignes de téléphone classiques (des fils de cuivre) à transporter des signaux dans une large gamme de fréquences. Premier avantage: la navigation sur le Net ne bloque pas la ligne puisque les données informatiques mobilisent les hautes fréquences, tout en haut du spectre, tandis que les voix s'épanouissent aux étages inférieurs (300 à 3 000 Hz).
Deuxième avantage: la qualité de réception. Jean-Marc Spira, médecin à Issy-les-Moulineaux, a testé l'ADSL pour France Télécom. Il a passé une heure entière devant son ordinateur équipé d'une petite caméra en «netmeeting» (conversa