Ce sont des amis, des amis en réseau, c'est l'Internationale des
pirates, les rois du hacking politique, les «hacktivistes». De par le sous-monde du Net, ils sont quelques centaines à lutter contre les fléaux: fascismes, pédophilie, etc.
Et à s'attaquer aux ordinateurs ennemis, avec des âmes d'amateurs et des armes de guérilleros. Des types qui retournent les armes technologiques contre leurs adversaires. Ainsi donc, l'Internationale hacktiviste s'était mis en tête, le 21 octobre, de brouiller les grandes oreilles américaines via une opération intitulée le Jam Echelon Day.
La cible: Echelon, vaste réseau d'espionnage anglo-américano-australien capable, selon un rapport de l'Europarlement (1), d'«intercepter toutes les communications électroniques, téléphoniques et par fax»
dans le monde, au profit de la plus grande agence de renseignements américaine: la National Security Agency (NSA). En clair: Big Brother himself, ici et maintenant. Les moyens des hacktivistes: truffer, le jour J, leurs e-mails de mots-clés possiblement excitants pour Echelon, comme «terrorisme», «CIA», «top secret», «OMC», «FMI», etc. Histoire d'affoler les dictionnaires d'Echelon qui, selon les rares informations que l'on possède, détectent tout ce qui peut titiller les services secrets américains. Un site australien proposait même un générateur de messages «aussi subversifs que possible» (2). Seulement, une semaine plus loin, personne ne sait ce que le Jam Echelon Day a bien pu donner. A part ça: les déchi