Et si, dans le monde du commerce électronique, l'e-mail se
positionnait comme un dangereux concurrent des sites web? L'idée fait son chemin dans le milieu publicitaire. Aux Etats-Unis, quelque 10 sociétés se sont spécialisées dans le domaine du permission e-mail marketing. En Europe, seule E-Mail Vision, basée à Paris, occupe ce créneau. Le principe est simple: plutôt que de laisser le client potentiel chercher sur l'Internet les produits désirés, on les fait venir à lui par des vrais-faux mails. Ce sont en fait des pages html, avec illustrations électroniques et même un doigt d'interactivité. Personnalisés pour coller aux goûts du destinataire, ces courriers publicitaires électroniques baptisés «opt-in e-mail» par opposition au spam (envoi massif d'e-mails publicitaires non différenciés), tiennent compte «de votre profil, de vos centres d'intérêt et même de vos caractéristiques comportementales», déterminés par l'étude de vos faits et gestes sur un site web déterminé et/ou des réponses à un questionnaire. Si vous aimez les plantes, vous recevrez des newsletters fleuries. Si vous êtes coquets, on vous vantera des produits de cosmétique" Selon la société d'études Forrester Research, le procédé coûte 80% moins cher que le marketing direct traditionnel et génère des taux de réponse nettement plus élevés: «Les bannières publicitaires en ligne sont moins efficaces comme outil de marketing, avec des taux de réponses de seulement 0,65% contre 18% pour le permission e-mail.»
Chez E-M