«C'est vrai que le Louvre arrive tôt sur le marché du DVD, mais pas
trop tôt: c'est au Louvre de montrer qu'il est possible de faire de l'audiovisuel avec le multimédia», affirme Pierre Raiman, président de Montparnasse Multimedia, coproducteur de la version totalement remaniée du Louvre, disponible au seul format DVD-Rom (1). De fait, ce titre ne s'adresse qu'aux seuls détenteurs d'un lecteur de DVD-Rom, soit une infime partie de la population équipée de micro-ordinateurs. Le choix de ce format, pour étonnant qu'il paraisse, s'explique par le contenu dudit Louvre: 4,7 gigaoctets de données y sont enregistrées, contre 650 mégaoctets maximum sur un CD-Rom. Vingt-cinq salles du Louvre en vidéo interactive, près de 150 animations autour d'un millier d'oeuvres, des cartes contextuelles (géographiques et historiques) qui permettent de situer une oeuvre dans son contexte mais aussi dans l'histoire du musée, des effets de loupe et une qualité des images qui n'a rien à envier à une visite au musée" La richesse du contenu est indéniable et sa supériorité sur le «vieux» support CD-Rom incontestable.
Mais qui peut en profiter? A la fin juillet, selon l'institut GFK, 230 000 postes en France étaient équipés d'un lecteur de DVD-Rom, contre 3 millions de lecteurs de CD-Rom. Quant aux ventes de DVD-Rom de loisirs (5 000 au premier semestre), elles sont le reflet d'un marché encore très embryonnaire. «Quand le premier CD-Rom du Louvre est sorti fin 1994, il y avait 300 000 lecteurs de CD-Rom