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Libération

La Machine. Christian Paul répond.

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publié le 3 décembre 1999 à 2h11

Depuis que Lionel Jospin a missionné Christian Paul, député de la

Nièvre, autour de la mise en place d'un organisme de corégulation de l'Internet, c'est le branle-bas de combat. Untel se place, tel autre se fait blackbouler, les sites surgissent et les débats fusent déjà (voir Libération d'hier). Ici même, vendredi dernier, une lettre ouverte à Christian Paul tentait d'en appeler à la non-marchandisation du Net et à la préservation de son esprit libre. Lundi, la réponse de Christian Paul arrivait. Ecrite un dimanche après-midi pluvieux dans le Morvan, elle disait entre autres (1) : «Il importe de ne pas se tromper de cible" ou de débat. (") L'objet des mois de concertation qui s'engagent est de trouver la juste place pour un tel organisme, voire de s'assurer que sa création est opportune ("). La réflexion a entre autres pour origine l'émotion qu'a suscitée, à juste titre, une décision de justice relative à un fournisseur d'hébergement gratuit (2). Faut-il ne rien faire ? Ne serait-il pas préférable qu'un lieu d'échange facilite la réflexion sur la responsabilité des intermédiaires techniques de l'Internet, ou d'autres sujets sur lesquels des risques de mauvaise interprétation juridique existent ? (") Vous-même en appelez à la régulation pour renforcer les "paroles libres, et vous n'avez pas tort. Mais l'on ne peut pas à la fois être pour et contre la régulation. L'on doit en revanche être pour certaines règles et contre d'autres. (") Enfin, Internet n'est pas un autre mond