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Libération

La médecine en ligne s'enfièvre.Trois portails concurrents proposent leurs services aux médecins.

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publié le 3 décembre 1999 à 2h11

L'Internet nouvel assistant des médecins généralistes français ? En

quelques semaines, trois portails ont été lancés à destination des professions médicales. Egora, Medisite et Atmedica proposent, chacun à sa façon, de mettre au service des médecins l'immensité du Web. Atmedica, le petit dernier, a été ouvert la semaine dernière. C'est l'oeuvre de Havas numérique, filiale du groupe Vivendi, et il affiche déjà ses ambitions. «Si on a investit 110 millions de francs dans l'affaire, c'est pour être leader sur le secteur», assène Stéphane Boudon, responsable du programme santé de Havas numérique.

Pas étonnant que Vivendi s'intéresse à la santé sur l'Internet. Depuis plusieurs années, le groupe tisse sa toile en proposant des produits qui le rendent indispensable aux professionnels de la santé. En 1998, Cegetel, autre filiale de Vivendi, avait obtenu la concession du Réseau de santé social (RSS) qui connecte médecins, hôpitaux et pharmacies et permettra notamment le traitement électronique des feuilles de Sécu et du carnet médical. Jusqu'à 400 000 médecins pourraient être reliés par des terminaux. Autant de clients potentiels pour Atmedica.

Dans la course à la médecine en ligne, Havas assure avoir les moyens d'écraser tous ses concurrents. Par un moyen très simple : le groupe est propriétaire d'éditions médicales traditionnelles (comme Masson) et possède le Quotidien du médecin. Havas édite aussi la bible de la médication en français, le Vidal. Des atouts mis en avant pour promou