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Libération

Fête de l'Internet. Funnyland. L'amour chien . Hobbies. Ou comment la passion du berger allemand transforme la vie.

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publié le 17 mars 2000 à 23h32

Au Neuhof, dans la banlieue de Strasbourg, Jean-Jacques Baltzinger a

été saisi en 1966 d'une passion pour les chiens. Il avait alors 11 ans et était handicapé moteur. Durant les trente-quatre années suivantes, il a collectionné, dans l'anonymat de la demeure familiale, des marbres, des bronzes, des documents de toute nature dédiés à la vie canine. En mai 1997, il s'est rendu dans le quartier voisin, une semaine après l'inauguration du cybercentre de Neuhof-cité. Il a réussi à convaincre des jeunes fraîchement formés au maniement de l'ordinateur de l'aider à créer son site, dont le slogan sera: «Le berger allemand: un site qui bouge mérite qu'on s'y arrête.» Il était temps, car chez les Baltzinger on ne savait plus où mettre les pieds devant l'amoncellement des objets «canins». «Après des années, pour des raisons de place, j'ai commencé à jeter une partie de mes archives. Le cybercentre est arrivé à point pour sauver tout ça», raconte le collectionneur. Pendant un an, avec son fauteuil roulant, il fait plusieurs fois l'aller-retour de chez lui au cybercentre avec une disquette en poche. Construisant patiemment son ouvrage. A son inauguration en février 1998, le site (1) ne contient pas moins de 500 pages où, du répertoire des clubs à la réglementation canine jusqu'à l'histoire du chien, tout est abordé. «Les jeunes du cybercentre m'ont poussé à installer en mai 1998 un compteur, et je découvre que, en quatre mois, je suis à 15 000 visites!», dit-il, étonné et ravi. Deux ans