Les Elfes noirs et les sombres serviteurs du Chaos croisent de modestes artisans qui ont perfectionné l'art de passer le pinceau sur des figurines. Les uns, imaginaires, les autres, bien réels, se retrouvent dans des sites aux appellations inhabituelles: la caverne du troll, le palais de Graxxh le terrible, l'auberge du Dragon, la pyramide de Sotek" Entre jeu de société et jeu de rôles, Warhammer a suscité des dizaines de sites de joueurs. Ils sont 69, dûment recensés sur le webring (association de sites) «Warhammer Batailles Fantastiques». Les uns regorgent de récits de combats terrifiants: «Sous une pluie de flèches, l'armée du Chaos avance. Ashanor anéantit les éclaireurs, tandis que les Trolls se dirigent vers les forestiers. La magie fuse de toutes parts, et deux forestiers meurent, victimes d'une mangeuse d'âmes» (1). Et décrivent les populations en présence: «Tapis dans les forêts et sous la terre, vivent les skavens, les orques et les gobelins. L'Est du Vieux Monde est le royaume des Nains du Chaos. Loin au Sud, enfin, vivent les mystérieux Hommes Lézards, dont l'existence dit-on remonte aux origines de la Civilisation.» D'autres exposent les règles du jeu, dispensent des conseils: «Personnellement, je n'utilise jamais de cavalerie haut-elfe, car j'estime que leur impact, bien qu'important, n'est rien par rapport à l'efficacité des chars dont je parlerai plus loin» (2). John Lang, 27 ans, est webmestre de «l'antre de Nurgle» (3) et ­ accessoirement ­ de l'OCDE. «Je s