Rio de Janeiro, envoyé spécial.

Lorsque Luiz Mesquita, professeur d'anglais à Rio, donne ses cours, il n'a pas devant lui une classe mais un ordinateur et des caméras. Et le bâtiment où il enseigne, dans le quartier central de l'ancienne capitale brésilienne, n'est pas une école mais le siège de Trend, entreprise spécialisée dans l'utilisation des nouvelles technologies pour l'éducation. L'an dernier, la société a ouvert le site Escola24horas, une école en ligne ouverte jour et nuit. Le projet, auquel travaille une équipe d'une centaine de personnes, a débuté en septembre 1999 avec cinq écoles. Aujourd'hui, 70 établissements, représentant 75 000 élèves, ont déjà signé un contrat pour bénéficier de ce service interactif de soutien scolaire.

Surplombés par deux caméras connectées au Net, les webprofessors occupent des petits box séparés par des cloisons. Ils sont une quinzaine à se relayer toutes les six heures pour répondre aux questions des élèves, 24 heures sur 24, dans toutes les matières. Généralement, ces enseignants travaillent aussi, à mi-temps, dans un établissement traditionnel. Luiz, prof d'anglais barbu, la trentaine décontractée, écoute du rock sur son ordinateur tout en répondant aux e-mails de ses élèves. Lorsqu'il n'est pas sollicité, il prépare des exercices sur le Web. «Nous utilisons toutes les ressources du multimédia. Avec ce type d'enseignement, vous n'avez pas le droit d'être ennuyeux», dit-il. Ainsi, lorsqu'un élève a un doute sur la prononciation d'un mo