Los Angeles, de notre correspondante.
Personne, dit-on, ne cherche les rectificatifs dans les journaux et encore moins sur les sites web. Frank Sennett est persuadé du contraire. A tel point que cet «amoureux de la presse» de 32 ans, basé dans la petite ville de Coeur d'Alene, dans l'Idaho, épingle chaque matin les plus belles perles sur son élégant site slipup.com (quelque chose comme «bourde.com») tout entier consacré aux corrections. Exemple tiré du Houston Chronicle du 2 février: «Dans certaines éditions de vendredi, la chronique de Maxine Mesinger a annoncé les mariages canins à la mauvaise date. Les cérémonies auront lieu aujourd'hui à 13 heures, à la boulangerie des Trois-Chiens.» Autre mea-culpa, du Guardian de Londres: «Dans notre magazine daté du 11 février, page 3, nous faisions référence au Tournoi de rugby des six nations en affirmant: "Le pays de Galles a écrasé la France, ce qui était sans doute une interprétation partisane du vrai résultat: pays de Galles 3, France 36.»
«Confiance». «En faisant sourire, je veux faire réfléchir sur la façon dont les organes de presse gèrent leurs corrections, un problème qui devient encore plus compliqué avec l'Internet», dit Franck Sennett, qui travaille depuis chez lui comme rédacteur en chef de newcity.com, un portail de la presse alternative américaine. Car si beaucoup de corrections sont anodines, des erreurs peuvent faire le tour du monde le temps d'un claquement de doigts, par le biais de sites d'information et notamment