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Libération

«I love you» se joue de la justice. Faute de preuves tangibles, les trois Philippins ont été relâchés hier.

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publié le 10 mai 2000 à 0h30

Tout faux. Les trois Philippins interpellés lundi par la police de

Manille dans le cadre de l'enquête sur le «Love bug» ­ le virus qui a infecté des millions d'ordinateurs via le Net la semaine dernière ­ ont été relâchés hier, faute de preuves. Le seul contre lequel la police avait décidé d'entamer des poursuites, Reomel Ramones, 27 ans, a été remis en liberté par le procureur à l'issue d'une confrontation avec la police. Sa femme et sa belle-soeur sont également sorties libres après leur audition. Lors de sa perquisition, lundi matin, les enquêteurs n'avaient trouvé trace de nul ordinateur. Il est vrai que la police clamait depuis samedi qu'elle avait localisé le suspect. Or, faute de juge disponible et donc de mandat de perquisition, elle a dû patienter jusqu'à lundi matin pour intervenir.

Mécontentement américain.

Les autorités américaines n'apprécient guère. Le FBI avait assisté la police de Manille dans sa cybertraque, et les Etats-Unis ont été particulièrement touchés par le virus. A Washington, la ministre de la Justice, Janet Reno, a déclaré que son administration continuait «de suivre toutes les pistes adéquates dans cette affaire». La police philippine a déclaré hier soupçonner au total une dizaine de personnes. Janet Reno a cependant refusé de commenter les arrestations de Manille. «Nous consultons les lois en application dans ce pays, nous examinons ce qui peut être fait sur la base de la preuve et de la loi», a-t-elle ajouté.

Le fond du problème est que la loi ph