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Libération

Paris refuse la cyberpolice planétaire. Au G8, la France privilégie la voie de la coopération internationale.

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publié le 16 mai 2000 à 1h13

Pour sûr, ça fait un peu guignol: dimanche, alors que les chefs des

cyberflics italiens étaient à Paris pour préparer les trois jours de conférence du G8 sur la criminalité Internet, trois sites officiels de leur pays étaient piratés: celui du ministère de la Santé, celui des Transports et celui de la Cour des comptes. «Ce n'est pas grave, juste des pages modifiées, tout est réparé et une enquête est ouverte», assure Giuseppe Messa, le directeur de la police italienne des communications.

Pour l'Italie, comme pour la plupart des pays du G8, la cybercriminalité est encore un terrain neuf. La conférence qui s'est ouverte hier vise précisément à permettre aux policiers, aux juristes et aux industriels de confronter leurs expériences.

Libertés individuelles. Des menaces nouvelles, certes, mais pas question pour autant de bazarder les libertés individuelles, a affirmé Jean-Pierre Chevènement. Le ministre de l'Intérieur a lancé la conférence en rappelant la nécessité de «trouver un équilibre entre les besoins des services répressifs et l'obligation de garantir le respect de la vie privée des personnes». Une position de principe pour la France, affirmée par un communiqué de Lionel Jospin rappelant en préambule que «la liberté est le plus précieux des apports de l'Internet».

Si le message a valeur symbolique, c'est bien parce que le Net, par essence, conserve beaucoup de traces des pérégrinations des internautes, notamment sur les ordinateurs des fournisseurs d'accès au réseau, susceptib