Au rayon "aspirateurs à internautes", voici le dernier modèle: la loterie en ligne. C'est un site web tout bête sur lequel l'internaute vient cocher quelques chiffres sur une grille de loto, qu'il valide ensuite en cliquant sur un des bandeaux de pub de la page. Quelques heures plus tard, avec beaucoup - mais vraiment beaucoup - de chance, il peut se retrouver millionnaire. C'est simple, c'est gratuit et ça marche très fort, comme on peut l'imaginer.
Succès spectaculaire. Depuis quelques semaines les sites de loterie naissent en France comme des champignons. Déjà lancés: bananalotto.fr, lotree.com, luckyvillage.com, koodpo.com, goodluckcity.com, et l'on en passe. Tous effectuent un tirage quotidien, sous contrôle d'huissier, et communiquent les résultats par e-mail. Pour l'heure, ces sites, entièrement financés par la publicité, n'ont encore fait aucun cybermillionnaire. Mais ça devrait venir. "D'ici début septembre, un de nos joueurs aura gagné 1 million de francs. Et d'ici un an, nous aurons distribué quatre ou cinq prix de 1 million, et au moins un de 10 millions." L'homme qui parle avec cette belle assurance s'appelle Guillaume Multrier. C'est le jeune (29 ans) président de Bingonet, la société qui exploite Bananalotto. Le site annonce: "10 millions à gagner tous les jours!" Ce qui ne veut pas dire qu'il va distribuer un jackpot toutes les 24 heures. Les gains vont de 5 francs pour trois bons numéros (sur 49), jusqu'aux fameux 10 millions pour six bons numéros plus le num