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Libération

L'Internet à haut débit, un futur plein de promesses

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publié le 11 juillet 2000 à 3h00

Dans sa volonté affichée de combler le fossé numérique, le Premier ministre n'oublie pas la recherche sans laquelle le réseau n'évoluerait pas. "Nous consacrerons en trois ans un milliard supplémentaire au renforcement de la recherche", a déclaré Lionel Jospin hier. Ainsi, le CNRS se dote d'une structure dévolue aux nouvelles technologies, et l'Institut national de la recherche informatique et en automatique (INRIA) double son budget avec une rallonge de 60 millions de francs. L'embauche de plusieurs centaines de chercheurs, la création de centres de recherche et le renforcement d'écoles spécialisées participent de cet élan.

Aujourd'hui, la majorité des internautes français se connectent avec un modem dont le débit est de 56 kilobits. A une telle vitesse, on transmet sans peine du texte, ensuite ça devient problématique. Le prochain défi: transmettre de plus gros volumes d'information, par exemple de la vidéo, avec une meilleure qualité de service. C'est-à-dire avec une transmission sans accroc qui arrive au moment attendu. Pour mettre au point un réseau capable de supporter des débits de plusieurs gigabits, il faut délier les cordons de la bourse afin de former des essaims d'ingénieurs, de chercheurs et d'experts du Web.

Daniel Kaplan, délégué général de la Fondation pour l'Internet nouvelle génération (1), se réjouit de ces dispositions. "En regroupant des labos du CNRS, en gonflant le budget de l'INRIA, le gouvernement insuffle une vraie cohérence, une vision qui consiste à