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Libération

Le wap, ce n'est pas dans la poche.

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La consultation du web sur un mobile peine à décoller en France. Les études se multiplient pour cerner le profil des utilisateurs potentiels.
publié le 2 août 2000 à 3h08

Marchera, marchera pas? A la fin du printemps dernier, les opérateurs de télécoms ont désigné l'Internet mobile comme nouvel horizon indépassable du multimédia. Grâce au téléphone portable et à la technologie WAP (qui permet d'accéder à une forme simplifiée du Web depuis les mobiles), l'Internet serait dans toutes les poches. Et à peine le «wapernaute» était-il né, qu'il était cerné par les cabinets d'études et les instituts de sondage, soucieux de ne pas être en retard d'une bataille.

Première génération. Or à ce jour, selon les chiffres des opérateurs, seules 40 000 poches sont alourdies par un terminal Wap (0,15 % des 27 millions d'utilisateurs de mobile en France). Incommodes, ces premiers appareils offrent encore moins de confort visuel qu'un bon vieux Minitel. Avec l'arrivée de technologies plus performantes (lire encadré), beaucoup se demandent si cette première génération de portables Wap ne va pas rejoindre le bi-bop au fond des tiroirs.

«On amalgame le parc des téléphones mobiles avec le parc de ceux qui accèdent à l'Internet via un mobile. Or ce n'est pas du tout la même chose. Le fossé entre un utilisateur de mobile et un wapernaute est gigantesque», souligne Marc Badran, directeur général d'Axance, société spécialisée dans l'observation des comportements. Avec La Lettre de l'Internet, Axance a lancé une étude qualitative d'avril à juin 2000 sur... 50 wapernautes! «Le quantitatif ne nous intéresse pas. Il suffit d'observer 8 personnes pour se rendre compte qu'elles