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Libération

Bertrand Delanoë, pro du porno sans consentement

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Le nom du candidat socialiste à la mairie de Paris était utilisé pour un site rose.
publié le 3 août 2000 à 3h11

On ne sait si Bertrand Delanoë pratique l'egosurfing. Mais s'il en avait eu le loisir, voilà quelques semaines, le candidat socialiste à la mairie de Paris serait peut-être tombé sur un site portant son nom mais avec lequel il n'avait rien à voir. Autre surprise, plus désagréable: les deux pages de ce site contenaient... des images pornographiques.

L'affaire, rapportée par le site d'informations transfert.net, aurait pu rester discrète si l'éditeur des pages en question (Kohiba Multimedia) ne s'était mis en tête de faire référencer le site auprès des principaux portails. Objectif: faire en sorte que les recherches sur le nom de Delanoë renvoient vers le site porno, lui assurant ainsi une audience accrue (1). Un des portails contactés, le français Nomade, détecte l'embrouille et prévient l'équipe de Delanoë. Le 31 mai, l'avocat de l'homme politique assigne en justice l'éditeur Kohiba, les américains Geocities (hébergeurs des pages) et Alta Vista (seul portail à avoir accepté de référencer le site), et même Nomade, afin d'obtenir l'identité du créateur du site.

Lundi dernier à Paris, le juge des référés Jean-Jacques Gomez a condamné Kohiba Multimedia à verser 120 000 francs de dommages et intérêts. La plainte contre Nomade a été retirée et Geocities n'a pas répondu à la convocation du juge. Quant à Alta Vista, son cas reste pendant: l'affaire a été renvoyée devant le juge du fond. Pour les avocats du candidat socialiste, indique transfert.net, le problème de la responsabilité de