L'affaire Yahoo! s'enlise dans la technique. Vendredi, le juge des référés Jean-Jacques Gomez a ordonné de nouvelles expertises, afin de mieux cerner le procédé qui permettrait au portail américain d'empêcher les internautes français d'accéder à sa salle de vente virtuelle. Laquelle héberge boîtes de zyklon B et autres objets commémoratifs du IIIe Reich. Une nouvelle audience a été fixée au 6 novembre, sans qu'aucune astreinte financière ait été ordonnée durant ce délai. Campées sur les bancs de la première chambre du tribunal de grande instance de Paris, les trois parties ont attendu avec fébrilité la décision du juge. En premier lieu, Jean-Jacques Gomez a réaffirmé la compétence du juge des référés pour trancher l'affaire. En rappelant que les dommages constatés étaient subis en France, le magistrat a ironisé sur la «naïveté feinte» de Yahoo! Inc. (1), qui prétend n'agir que sur le territoire américain, alors que «sa vocation est de fédérer le maximum d'internautes dans le monde entier». Lors de l'audience du 24 juillet, les avocats de la société Yahoo! avaient avancé qu'un tribunal français n'était pas à même de condamner une société américaine pour une activité opérée sur le sol américain.
En préconisant la création d'un collège constitué de trois experts un Français (l'informaticien François Wallon, expert à la cour d'appel de Paris), un Américain et un Européen , le juge se donne du temps. Il laisse aux différentes parties la latitude de «s'accorder sur le nom d'un e