Bruno Gaston est formel : «C'est moi qui fait le job le plus intéressant de cette taule.» Son métier: bras droit d'Alain de Greef. Soit, sur le papier, ce titre extravagant de «directeur adjoint au directeur des programmes». Concrètement, c'est plus compliqué. Bruno Gaston s'occupe du «réglage continu du direct», et si au premier abord ça paraît un peu flou, on comprend bien qu'avec la nouvelle grille transversale de Canal + qui met du Nulle part ailleurs et du direct partout, ça promet d'être coton.

Bruno Gaston est «un partenaire de ping-pong» pour Alain de Greef. Quand le directeur des programmes de Canal +, dans son style si particulier, dit à propos de sa grille: «Je préfère les formes culturellement bancales aux formes solides», Bruno Gaston a la chance de comprendre tout de suite de quoi il retourne. «Je traduis au quotidien les ambitions conceptuelles d'Alain de Greef, j'ai un goût pour le concret, le direct, c'est ce qui m'excite le plus.» Il est le recours, l'interlocuteur privilégié, celui qui doit être là pour tout le monde, «avec toujours le doigt sur le pouls des animateurs et des émissions». A lui de faire «le tour des popotes», de «garder la tête claire», d'organiser des réunions, d'être accessible, ou plus pratiquement de «vérifier que Nulle part ailleurs matin, midi et soir, n'invitent pas Anelka la même semaine». Sa journée, explique-t-il, c'est «une conversation qui ne s'arrête jamais».

Tout commence pour lui par une interview d'Antoine de Caunes, en 1986.