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Libération

Invisible pour se faire accepter

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En entrant dans les foyers, l'outil de travail se mue en objet de décoration.
publié le 16 septembre 2000 à 4h27

Le Cube, dernier-né d'Apple, veut séduire les professionnels qui travaillent à la maison. S'il est transparent, c'est pour mieux se fondre, explique-t-on chez le constructeur, «dans l'univers de la maison». Sorte de photophore, c'est un ordinateur décoratif et en même temps transparent. En plus, il ne fait aucun bruit, donc il n'est pas dérangeant. Steve Jobs et Jonathan Ive, le patron d'Apple et son designer, semblent avoir eu l'ambition de le faire entrer dans un musée d'art moderne, comme le premier ordinateur existant sans exister...

Papier peint. Tout cela devient encore plus déroutant lorsqu'on sait que Packard Bell s'apprête à commercialiser le «fleuron» de Div@, sa gamme «designée». Un ordinateur transparent comme le Cube, mais qui, en plus, s'accroche aux murs. Le Div@ ne sera pas livré seul: dans l'emballage, on trouvera un tournevis et, sur le disque dur, un logiciel capable de reproduire le papier peint de la pièce où la machine sera placée. L'idée: après démontage (d'où le tournevis), on pourra glisser l'imprimé sous la partie transparente qui fait le tour de l'écran, et idem autour du clavier... Ton sur ton, il fallait y penser. Packard Bell ne s'est pas lancé au hasard. Comme tous les constructeurs de PC, il a réalisé de savantes recherches de marketing. Une étude datant d'avril, les Européens à l'heure de l'intégration, a conclu que l'ordinateur devait «se fondre» dans l'environnement domestique. Décidément, c'est le nouveau mot d'ordre.

Il y a deux ans, l'arri