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Libération

Des cybertribus dans New York

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Elles utilisent les messages sur téléphone portable comme système d'alerte.
publié le 4 octobre 2000 à 5h02

New York, de notre correspondant.

Sur le téléphone portable, le message de Christine est ainsi libellé: «Deux super-nanas derrière le bar du Dakota, sur la 3e avenue, entre la 88e et la 89e rue.» Il a déjà été lu par 38 personnes qui ont choisi d'intégrer un groupe baptisé «les barmen et les barwomen sexy». Il y a là des filles et des garçons qui semblent partager la même passion: celle de repérer les serveurs et serveuses au physique avantageux et de le faire savoir à quelques autres. «Chacun crée le groupe qu'il veut, selon ses intérêts et ses envies, dit Julien Ulrich, l'un des vice-présidents de Upoc, l'idée est d'établir un système de communautés sur les téléphones mobiles afin que tout le monde puisse communiquer. Et nous avons décidé de tabler sur les jeunes, dont l'âge varie entre 15 et 29 ans.»

Messages instantanés. Depuis quinze jours que son site fonctionne (upoc.com), la compagnie new-yorkaise revendique ainsi aujourd'hui plus de 3000 utilisateurs. Elle s'est construite autour d'un concept simple mais sans équivalent dans l'univers du téléphone sans fil: permettre à diverses «communautés» d'échanger des messages instantanés ­ écrits ou vocaux ­ sur le sujet de leur choix. «Au départ, nous avons développé la technologie qui a permis à tous les téléphones de se parler, explique Julien Ulrich, un Français venu de France Télécom, car, aux Etats-Unis, les réseaux varient suivant l'opérateur auquel vous êtes abonnés et tel téléphone ne pouvait pas correspondre avec un au