Ils veulent tous lire nos e-mails : les services secrets, la police et parfois même nos proches ou nos employeurs, au moins en Angleterre (lire Libération du 5 octobre). Comment se protéger de cette curiosité, flatteuse mais pas toujours légitime? Quatre solutions.

La plus évidente est de crypter ses messages. Moult algorithmes sont dans la nature (dont le fameux PGP), qui ne demandent qu'à servir. L'internaute de base trouvera cela un brin compliqué. Qu'à cela ne tienne: les fournisseurs d'accès ou les responsables informatiques des entreprises peuvent se charger du cryptage pour vous. Il leur suffit de se doter d'un logiciel ad hoc comme le bien nommé Antivore, que son éditeur a décidé de rendre gratuit pour embêter le FBI, ou encore Privada.

Autodestructibles. Deuxième solution, la plus radicale: court-circuitez les intermédiaires techniques. La société américaine AbsoluteFuture vient d'annoncer un service qui permettra aux internautes de s'échanger des messages directement d'ordinateur à ordinateur, sans transiter par les serveurs classiques. Mieux: les e-mails (cryptés) pourront être programmés pour s'autodétruire après un temps défini. L'expéditeur pourra aussi bloquer la copie, la retransmission ou l'impression du message. Le logiciel ­ baptisé SafeMessage ­ devrait être disponible dans les prochaines semaines. La société Disappearing propose un logiciel équivalent, mais qui fait transiter les messages par un serveur central.

Troisième voie, la plus simple: passer par un