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Ciel ! Mes bijoux

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Theburglar.com, ou comment racheter ce que l'on s'est fait voler.
publié le 12 octobre 2000 à 5h18

Gonflé! Un site danois joue à l'entremetteur entre voleurs, victimes et assurances. Créé il y a six mois au Danemark, Theburglar.com a immédiatement émigré aux Etats-Unis. Ce site qui réinvente le banditisme suscite la polémique en Grande-Bretagne où il devrait bientôt ouvrir.

Comment ça marche? Le voleur, ou toute personne qui détient un objet présumé volé, inscrit anonymement et gratuitement l'objet subtilisé sur la base de données du site. Description, date et lieu du larcin, un maximum d'informations sont les bienvenues. Précautionneux avec ses Arsène Lupin, Theburglar.com les enregistre sur un serveur danois (car les lois sur le recel d'objets volés au Danemark sont plus laxistes qu'ailleurs). De l'autre côté, il y a les assureurs, qui ont un accès réservé à cette base. Lorsque ceux-ci identifient le cas d'un de leurs clients, ils lui indiquent qu'il va peut-être récupérer ses bijoux, son ordinateur ou sa pendule. Arrive enfin le dindon de la farce, la victime dépouillée, qui balaie la base à loisir en sélectionnant le type d'article manquant, le pays (Danemark ou Etats-Unis), et éventuellement la ville. Si la victime repère son bien, elle le rachète au voleur. Si elle veut dénoncer le vol d'un objet sur la base, elle doit verser 5,95 dollars (presque 50 francs) par déclaration.

Voleur rémunéré. Avec cette chaîne, Theburglar peut se vanter de satisfaire chaque partie: le voleur reçoit une rémunération et reste anonyme, la victime récupère un objet irremplaçable (elle est