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Libération

Le FBI contre les baby-hackers

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Campagne de prévention de la cyberdélinquance.
publié le 17 octobre 2000 à 5h29

Washington de notre correspondant

Comment se fait-il que les enfants perdent brutalement la notion du bien et du mal dès que leur menotte se pose sur une souris? Le département de la Justice américain et le FBI, qui travaillent sur la question depuis plus d'un an, ont engagé une campagne pour tenter d'expliquer aux 9-11 ans que la criminalité informatique, c'est très, très mal aussi.

Cette campagne a été lancée la semaine dernière lors d'une «Conférence nationale sur l'éthique cyber». Selon une enquête qui vient d'être réalisée auprès de 47 235 élèves de primaire et du collège, 48 % des enfants ne considèrent pas le hacking (vandalisme informatique) comme un délit. Alors qu'aux Etats-Unis, les pertes «vérifiables» entraînées par le hacking ont atteint 265 millions de dollars en 1999, selon les chiffres officiels.

Enfants ou pas, «nous ne laisserons pas le cyberespace se transformer en Far West», avait prévenu l'an dernier l'Attorney General Janet Reno. Elle tente depuis mars 1999 de faire travailler ensemble le FBI et les industriels dans une structure baptisée «Cybercitizen partnership». En septembre, 300 000 dollars ont été dégagés pour financer ce projet. Il s'agit d'apprendre aux parents ou aux professeurs, souvent des zéros technologiques, à mieux éduquer les enfants prodiges, leur faire passer le message que «le hacking n'est ni gentil, ni intelligent, ni drôle» et que les pirates ne sont pas des héros. Leur apprendre aussi, pour reprendre un exemple utilisé par Janet Ren