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Libération

Des écolos dans le réseau

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Pour la plupart des militants, le Net s'adapte très bien à leur combat.
publié le 26 octobre 2000 à 5h47

Ce n'est plus à démontrer, de par sa nature, l'Internet facilite les mobilisations en tous genres. Militantisme politique ou social, le Web est de tous les combats, et, plus particulièrement, des combats liés à l'environnement. Le rôle du Net dans les luttes écologiques, les 4es Entretiens scientifiques de Brest (1) ont tenté de le mettre en lumière le week-end dernier, avec le dossier Erika, premier vrai sujet d'étude sur ce thème. «Le naufrage, ça a été la première expérience du genre. Les citoyens internautes se sont coordonnés, ont obtenu des informations et agi en ligne, analyse le sociomètre (statisticien en sociologie) Jean-Pierre Pagès, ils sont intervenus dans le débat public en amont des procédures officielles.» Pour lui, c'est carrément «une nouvelle forme de démocratie qui s'est mise en marche». Pour diffuser de l'information sensible, les associations écologistes n'hésitent plus à se saisir des potentialités du Net. Grandes consommatrices d'expertises et de rapports, elles ont vite compris l'intérêt du réseau pour partager des informations sensibles.

Mobilisation. Toujours en rapport avec la marée noire, l'expérience «Radiophare» (2) est la plus révélatrice de ce nouveau genre de mobilisation. Né en juillet 1999, ce site, qui fait office de bureau «virtuel», réunit géographes et spécialistes du littoral qui s'échangent des cartes, des analyses, via le réseau. Bien qu'il ait été opérationnel avant le naufrage de l'Erika, ce bureau fut vraiment activé par la catast