Beyrouth, de notre correspondante.
La bataille fait rage entre Israël et le Hezbollah pour faire taire les sites web de l'adversaire. Le parti islamiste libanais a attaqué, il y a quelques jours, les sites du gouvernement israélien, en riposte au piratage par «l'ennemi sioniste» de son principal web (Libération du 24 octobre). Les sites du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères ont dû fermer temporairement. Le Hezbollah s'en est pris à NetVision, principal fournisseur d'accès israélien, hébergeur des sites officiels.
Rupture. Littéralement submergé par des envois massifs d'e-mails et des connexions répétées, NetVision était, lundi, au bord de la rupture de service, selon le quotidien israélien Jérusalem Post. «L'attaque était extrêmement violente et très bien planifiée, a déclaré le PDG de NetVision, Gilad Rabinowitz. Ce n'est pas un travail de gosse.» Les «victimes» n'ont pas accusé le Hezbollah. Le ministère des Affaires étrangères s'est contenté de dénoncer un «acte inacceptable de terrorisme virtuel», tandis que NetVision précisait que ses soupçons se portaient sur des hackers d'Europe et des Etats-Unis, «liés à des terroristes arabes». «L'attaque dont nous avons été victimes est le prolongement des affrontements entre Israël et les Palestiniens.»
De son côté, le Hezbollah n'a pas revendiqué officiellement l'assaut. «Ce sont nos partisans qui ont agi, soutient Ali Ayyoub, le webmestre du Hezbollah, se refusant à plus de commentaires. Nous ne nous rabaisserons