L'Internet pourrait un jour avoir des odeurs. C'est du moins le voeu pieux que formulent France Télécom et l'allemand Ruetz Technologies, associés depuis janvier pour «parfumer le Web». Conçus dans l'esprit du click and sniff (clique et renifle), deux prototypes gadgets présentés à la presse la semaine dernière ont surtout démontré pour l'heure l'ampleur du chemin à parcourir.
Le premier, baptisé Olfacom, ressemble à l'unité centrale d'un PC dans lequel sont logés quatre diffuseurs ; chacun d'eux émet un parfum (violette, herbe coupée, cédrat et pamplemousse) selon la zone cliquée par l'utilisateur sur son écran. Un dispositif un peu écrasant pour un résultat limité. Le second, Sniffman, est de la taille d'un baladeur, à porter en collier et relié au modem par un fil, et présente vingt parfums. «Bientôt, nous pourrons stocker près de 200 arômes dans le Sniffman, sur les 600 qui composent notre environnement quotidien», promet le chef de projet Bernd Gnewikow.
Précédent. Bref, au-delà des effluves marketing, les odeurs sur le Net, plus précisément la combinaison d'informations transmises via le réseau déclenchant la diffusion de parfums par un boîtier, sont encore dans les limbes. Avant France Télécom, l'américain ismell avait tenté le coup. En septembre 1999, Joel Bellenson et Dexter Smith, deux experts en biotechnologie de la Silicon Valley, annoncent «la révolution des sens sur le Web». Le ismell sera capable de recomposer à la volée des milliers de senteurs à partir d'u